Vieux plombage moins toxique : argument fallacieux et désinformation
Invoquer cette transformation chimique pour prétendre à l'innocuité de l'amalgame au mercure est un argument quelque peu fallacieux. Il s'agit tout simplement de désinformation que d'en conclure que les amalgames dentaires ou plombages ne seraient pas toxiques à long terme.
En effet, s'il faut deux décennies avant qu'un amalgame devienne soit disant inoffensif, en 20 ans, on a largement le temps de s'intoxiquer.
En outre, chaque dépose et chaque nouvelle pose, libère des quantités importantes de mercure. Sans parler de l'électrogalvanisme buccal qui majore considérablement la libération de mercure. L'interférence avec les radiofréquences des téléphones portables pourrait également être un facteur aggravant.
De plus, les bruxomanes ou personnes qui grincent des dents éliminent constamment cette couche de surface qui a également tendance à disparaître à certains endroits sous l'effet de l'usure lié à la mastication. Cette couche de surface n'est donc pas stable et par conséquent aucunement protectrice.
Un vieux plombage serait moins toxique
D'après une étude parue dans le journal Chemical Research in Toxicology, le mercure présent à la surface des amalgames dentaires se transforme lentement en un composé inerte ou sulfure de bêta-mercure, composé qui ne présenterait aucun danger, en particulier vis à vis du système nerveux car il n'est pas absorbé par le corps. C'est ce qu'on appelle la couche de passivation.
Après avoir comparé des amalgames récents avec des plombages vieux d'une vingtaine d'années, des scientifiques parviennent à la conclusion qu'après deux décennies 95 % du mercure présent en surface s'est transformé par réaction chimique en sulfure de bêta-mercure qui prend l'aspect d'un solide de couleur noire. Cette couche de passivation explique pourquoi les amalgames changent d'aspect avec le temps et prennent une teinte gris sombre qui les a fait surnommer plombages.
Plombage : se protéger du mercure
Il existerait toutefois toutefois pour les porteurs d'amalgames récents, un moyen de se protéger contre leurs effets nocifs sur la santé. En effet, les aliments riches en composés sulfurés comme le café, les oignons, l'ail, accéléreraient la réaction chimique d'inactivation du mercure en sulfure. Les gros consommateurs de café seraient donc en théorie moins exposés à l'intoxication par le mercure des amalgames dentaires que les autres. À condition toutefois de prendre leur café froid car la chaleur accélère l'évaporation du mercure (!). Il s'agit bien entendu d'une protection tout à fait illusoire car, en admettant qu'elle fonctionne, il faudrait vingt ans ou plus pour qu'elle se mettre en place.

Plutôt que les oignons, l'ail ou le café, le meilleur moyen de se protéger de ce redoutable toxique qu'est le mercure est encore de ne pas être à son contact et par conséquent d'opter pour un matériau alternatif qu'on choisira avec soin selon des critères précis*. Les femmes enceintes ont particulièrement intérêt à se montrer vigilantes sur le type d'obturation qu'on leur pose.
NB : si on veut agir sur son alimentation pour limiter l'intoxication mercurielle, on aura plutôt intérêt à minorer l'acidité.
Plus d'information, voir sur zeta-dental.fr
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